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Articles

Affichage des articles du août, 2012

Interview Tim Truman

Une des choses dont j'avais été très fier sur l'ancien Superpouvoir, c'était d'avoir pu interviewer un auteur que j'apprécie énormément, Tim Truman. Cette interview, qui date de 2007, a été perdue dans le crash du site, mais j'ai retrouvé le texte dans mes archives perso, en cherchant tout à fait autre chose. Alors pour pas que ça reste dans un placard, je vous la remet ici : Alex Nikolavitch, pour Superpouvoir.com : Salut Tim. Pour présenter rapidement Tim Truman, disons que c'est un des dessinateurs historiques des indés des années 80, avec notamment Grimjack et Scout, avant de passer chez Vertigo, sur Jonah Hex au début des 90's, et maintenant chez Dark Horse, avec du Star Wars (Aura Sing, Outlander) et surtout Conan. Tim, tu as étudié à l'école de Joe Kubert. En France, nous en entendons souvent parler, mais sans en savoir beaucoup plus. Peux-tu nous dire comment ça fonctionne, et comment c'était ? Tim Truman : Je n'y sui

De bonne grâce

Tiens, hier, je suis tombé sur un amusant petit problème de traduction, et j'ai décidé de vous en faire profiter, vu que dernièrement un fâcheux m'a reproché d'utiliser un mot pour un autre, alors que selon lui, je devrais considérer comme sacrée jusqu'à la moindre virgule du texte original. Ce qui pose un problème dès qu'on aborde la notion de structure de langue, mais bon, n'en demandons pas trop aux gens non plus, hein. Bref. Autant que je vous montre un peu les cuisines. Le contexte, un duel au sabre, dont un des participants est un samouraï. La VO : " Nakadai receives the death blow with grace and gratitude. " Le problème : "death blow" se traduit généralement par "coup de grâce". Mais comme il y a "grâce" juste après dans la phrase, ça fera une vilaine répétition*. Pour l'éviter, il faut bidouiller d'un côté ou de l'autre. "L'estocade" pour "death blow", ça me semblait pas b

Back in the Armageddon

Tenez, pour vous faire patienter avant novembre (et surtout avant le 21 décembre), voilà la couve, mais aussi et surtout la 4 de couve d' Apocalypses, une brève histoire de la fin des temps , publié chez un estimable éditeur lyonnais, les Moutons électriques . Et la 4 de couve, elle dit ceci : Apocalypse… Le mot évoque des catastrophes aux proportions bibliques : pluies ardentes, invasions de sauterelles en métal, cavaliers fauchant l'humanité, anges en feu qui tombent, chiens et chats couchant ensemble et décors qui s'écroulent comme aux plus beaux jours du péplum italien. Notre époque a de surcroit enrichi l'imagerie apocalyptique du spectre du champignon nucléaire et des glyphes calendaires mayas. Signe des temps : les prophètes de malheur pullulent et envahissent tout tels une onzième plaie. Et s'ils s'étaient tous trompés ? Et si le ciel ne nous tombait pas sur la tête ? Et si Godzilla ne venait pas nous croquer ? Et si Damien

L'invasion se poursuit

Habitué à prêcher dans le désert comme le premier Jean-Baptiste avec son slip en peau de chameau venu, j'avais jadis mis en garde contre l'effroyable menace que pouvaient constituer les attaques surprises de brontosaures aéroportés . (avant de cliquer sur le lien, mettez à fond La Chevauchée des Walkyries , c'est encore plus mieux comme ça) Bien entendu, et comme d'habitude, personne ne m'a écouté. Et je découvre que c'est de pire en pire : Maintenant, ils ont des tricératops volants ! en plus, il a un casque à la Dark Vador, c'est bien la preuve que c'est un méchant Qu'est-ce qu'on attend pour réagir, bordel ???

Carbonisé !

Je compte les tagliatelles à la Carbonara au rang des plus grandes conquêtes de l'esprit humain. Surtout quand on mégote pas sur le parmesan. J'étais justement pas plus tard que dernièrement en train de méditer devant une assiette généreusement garnie en tagliatelles à la Carbonara (et en parmesan) quand je me suis avisé d'un détail en apparence insignifiant, mais qui pouvait avoir son importance. La sauce Carbonara est, comme son nom l'indique, une invention des Carbonari. Alors là, je vous vois me regarder d'un œil torve et incrédule, mais je vous assure que je ne vous raconte pas des craques. Ou en tout cas, pas plus que d'habitude. Donc, les Carbonari. Le nom remonte aux anciens charbonniers italiens, qui opéraient dans les forêts profondes des Apennins. Là, ils vivaient dans le dénuement et des cabanes, et ils produisaient du charbon de bois. Dès le Moyen-Âge, les dissidents politiques avaient pris l'habitude de se réfugier dans les cahutes des char

Sale année pour le futur

Entre Ray Bradbury qui a passé l'arme à gauche avant  les vacances, Roland C. Wagner mort plus tôt ce mois-ci et Neil Armstrong décédé hier soir, on peut dire que ça va mal pour le futur. Notre futur se meurt à mesure que ceux qui le rêvent ou l'incarnent tirent la révérence et se retrouvent enfermés dans un passé figé. Vous noterez que je n'inclus pas Steve Jobs dans les incarnations du futur. Le futur vendu par Jobs (et Zuckerberg et les autres de cet acabit), en fait, il ne m'intéresse pas tellement, je le considère même comme une escroquerie : l'iphone et fèces-bouc, ce n'est pas le futur, c'est le culte de l'immédiateté, c'est l'enfermement dans le présent, justement, avec juste un petit vernis technophile qui, sur le fond, était déjà moisi à l'époque du futurisme italien. C'est baisser la tête pour voir ses messages inutiles genre "je like" ou "kikoulol", alors que Ray Bradbury et Roland C. Wagner nous forçai

Fiat lux (mais dans le respect des ressources énergétiques)

Alors voilà : je lisais une chronique économique à propos de l'épineux problème que posent les terres rares. Comme leur nom l'indique, ces minerais ne sont pas très courants. Or, depuis quelques années, ils sont au cœur de la fabrication de tous les petits bazars dont on a du mal à se passer* : ampoules à basse consommation, smartphones, ordinateurs, tablettes, écrans plats, etc. et qu'on fabrique en quantités toujours plus importantes. Et comme la Chine détient l'essentiel des réserves et en fait la plus grosse consommation, ça pose problème à tous les autres pays. Au point qu'on envisage de profiter du réchauffement climatique pour creuser au Groenland et dans des coins du genre pour équilibrer tout ça. Or, je viens de voir qu'un industriel français dont je ne citerai pas le nom (mais dont j'ai pas mal utilisé en mon temps les petits blocs-notes orange) venait de mettre en place une filière pour recycler les terres rares présentes dans les ampoules élect

Trop une star (dans mon cagibi)

Wow, je viens de tomber sur le site US d'Amazon sur l'annonce de la sortie début 2013 de  Crusades *  en version américaine. C'est cool. Une belle intégrale en hardcover et tout. Et, en lisant l'argumentaire, je découvre ceci : "An all-new take on the time of the Crusades brought to you by top European writing talent". Wow ! Me voilà bombardé "top writing talent" ! Alors heureusement que je suis payé pour savoir que ce n'est que de la communication : quand il ne fait pas l'article à nos amis d'outre Atlantique, mon éditeur ne me traite pas du tout comme un "top writing talent", plutôt comme quelque chose que le chat aurait ramené en loucedé après un stage dans le local à poubelles. Mais bon. Ils auraient carrément pu ajouter "as seen on french TV" : oui, dimanche prochain, 26 août, allumez votre télé sur France 3 à 18 heures, ça vous fera peut-être marrer. *Vous pouvez aussi le précommander sur Amazon.fr ici : Cru

On croit rêver

Après le repas, pour ma pause post prandiale (oui, pléonasmitude : la pause d'après repas est forcément post prandiale), je me suis mis un vieux cartoon Superman des frères Fleischer. C'était sur un DVD trouvé à vil prix dans un bac. J'avais déjà un DVD compilant la quasi totalité des Superman des frangins, mais plusieurs éléments me donnaient à penser que la qualité d'image serait un peu meilleure sur celui-ci. C'était d'ailleurs le cas : meilleure qualité d'image, meilleure qualité de son. Par contre, toujours pas de VO, c'est quand même dommage. Pour la VO, rendez-vous ici , du coup. Mais ce qui m'a un peu étonné, c'est l'avertissement en début de DVD. Oh, ça fait des années qu'il n'y a plus de quoi s'étonner de voir des avertissements anti-piratage au début d'un DVD. Sauf que là, je ne sais pas si c'est légal : les Superman des frangins Fleisher, ils sont libres de droits. Dans le domaine public. Les seules restri

Pluies de grenouilles ! Anges en feu ! Ha ha ha !

Hop, je remets une petite giclée d'iconographie non retenue dans Apocalypses, une brève histoire de la fin des temps . Histoire de, justement. La photo de Plisken était censée apparaitre dans une section consacrée à l'effet EMP. Celle de Djodj, dans un truc sur le Grand Complot. Celle avec Kirk illustrait une section sur Holocaust 2000. Snake Plisken a parfaitement compris le principe, ce qui lui permet de dégommer la civilisation. (Escape from LA, 1996, John Carpenter) Contre les influences pernicieuses des ondes négatives aliens et de la propagande du Complot, la cage de faraday en papier d'alu est un plus. (Signes, 2002, avec d'ailleurs Mel Gibson, toujours lui) Mais n’oublions jamais que toutes ces grandes théories font l’impasse sur un sain principe  rappelé  en son temps par Napoléon, qui s’y connaissait en pouvoirs, coups d'état et complots : "N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par

Rien ne finit jamais

Bon, on fignole et on peaufine (enfin, surtout l'éditeur qui assure la maquette, moi j'ai le beau rôle, je me contente d'envoyer des bouts de textes, des correctifs et des images additionnelles alors que lui, il en chie pour faire de tout ça un bouquin qui ait de la gueule), et on a quasiment fini  Apocalypses. Hélas, certaines images n'auront pas été retenues dans le final cut, notamment pour des raisons de droits. C'est la life, comme disent les jeunes. Mais j'ai décidé de vous en faire profiter, parce que bon. Suivant l'humeur, j'en rajouterai peut-être d'autres dans les jours qui viennent. Au tournant des années 1980, alors que le yuppie est encore présenté comme un modèle, l'incarnation du nouveau rêve américain selon Reagan, le punk motorisé est la nouvelle Bête. (Mad Max 2) Noyée dans le smog, la ville pourrissante de Soleil Vert. Se sent-on vraiment protégé à l'ombre des missiles atomiques ?

Gong, le châtiment !

Pfff, relu la maquette d' Apocalypses, une brève histoire de la fin des temps, pour y traquer la coquille, le mot manquant, l'enchaînement pataud. C'est vraiment un sport épuisant, la relecture. "Que celui qui a des yeux pour relire, relise" pourraient dire les anciens prophètes, mais quand même. Je suis quand même tétanisé par la débilité insigne de certaines légendes d'illustrations que j'ai réussi à coller là-dedans. Il arrive un moment où je ne peux pas m'empêcher de faire le mariole. Je suis un peu l'anti-Rorschach : "même face à l'Apocalypse, jamais de sérieux". Mais faut dire qu'avec toutes les pleureuses, cassandres et autres jeteurs d'anathèmes qui occupent l'espace public, un peu de bonne humeur ne fait pas de mal. Mais j'ai dans l'idée que je ne vais vraiment pas me faire que des amis avec ce bouquin. Et donc, ça sortira en novembre prochain, chez les Moutons électriques.

Chez les Bifs, le fromage n'a pas d'odeur

Parce que c'est dimanche et que j'avais envie de faire un truc un peu léger (histoire d'oublier l'actu : entre la condamnation au goulag des punkettes russes, la police sud-africaine qui tire sur les grévistes et les Britanniques qui menacent d'attaquer une ambassade pour récupérer Julian "couilles de tonnerre" Assanges, j'en ai un peu marre de vivre sur la planète des Nazis), j'ai ressorti deux ou trois vieilles idées qui datent d'il y a bien longtemps, quand j'étais un jeune chien fou, et puis j'ai fait une illus là-dessus, vite fait, d'un coup de Piposhop : De mémoire, c'est Jim Lainé qui avait trouvé le titre, et puis on avait stormé des idées, et puis j'avais pondu quelques pages de scénar, et puis on n'a pas poursuivi et les pages ont été perdues, c'était du tapé à la machine et tout. L'idée, c'était que dans le futur, l'Union Européenne, sous la pression de la perfide Albion, avait inter

Only in Japan...

Mon fiston a récupéré dans une broc un jeu pour Playstation avec dedans un petit chimpanzé qui doit choper des bananes dans des plateformes et des circuits, c'est un truc à la Sonic le hérisson, grosso modo, mais avec un chimpanzé à la place du hérisson. En vertu du principe que si quelque chose est cool, ce sera deux fois plus cool avec un singe*. C'est une loi mathématique qui avait été formulée, de mémoire, par Mort Weisinger. Ou alors c'était Julius Schwartz, je ne sais plus. Bref. En tout cas, dans le jeu le singe a une voix kawaï un peu couinante. Et bien entendu, il couine quand il tombe d'une plateforme. Et bien entendu aussi, il y a un niveau très complexe avec des plateformes intriquées, où il tombe tout le temps pour se rattraper juste en-dessous avant de retomber et ainsi de suite. Et du coup, il couine toutes les deux secondes. Et là, c'est terrifiant. Parce que vu (entendu, en fait) de la pièce à côté, ça donne l'impression qu&#

Où est Charlie ? Au Checkpoint, forcément

Bon, un petit check saisonnier de mes parutions du moment : Dans les semaines à venir, vous allez pouvoir vous régaler avec l' Intégrale Crusades , qui compile la fracassante série que j'ai coécrite avec Izu avant de la confier au graphisme expert de Zhang Xiaoyu. C'est de la grosse bourrinade, mais je me suis bien amusé à l'entrelarder d'un beau complot templier qui tache. La date officielle, c'est le 12 septembre. Deux semaines plus tard, il y aura la sortie de  Burton , coécrit cette fois avec Christian Clot, et avec aux dessins Dim-D qui après s'être fait les dents sur Allan Quatermain s'attaque au real McCoy, pardon, au real Burton. Au rayon des trads, je viens de voir en kiosque le Marvel Universe Hors Série 13, avec une histoire de Wolverine contre les zombies, qui fait plus ou moins suite à un Punisher contre les zombies que j'avais traduit il y a quelques temps de cela. J'ai pas encore vu le  The Darkness, Tome 4 : Destina

Auto destruction

Suivant l'humeur, les gens présents, l'ambiance et bien entendu les données corrigées des variations saisonnières, je peux répondre de façon très différente aux questions sur mon absence d'appétence pour la chose automobile (là, par exemple, je suis d'humeur guillerette, alors je dis "absence d'appétence pour la chose automobile" au lieu de dire, par exemple "ma haine viscérale pour ces poubelles à roulettes qui puent"). De fait, à quarante ans passés, je n'ai pas de bagnole, pas le permis, et aucune ambition d'avoir l'un ou l'autre. Et donc, quand les gens ouvrent de grands yeux, tant dans notre civilisation suicidaire l'automobilité semble systématiquement associée à la normalité, je suis parfois sommé de détailler ma position. Et donc, selon l'humeur et tout ce qui s'ensuit, ma position s'énonce des façons suivantes, mais énoncées alternartivement : - On me dit depuis tellement longtemps "boire ou condu

Devoirs de vacances

Bon, me voilà reviendu de cette semaine de vacances que je m'étais royalement octroyé, et qui aura été quand même pas mal parasitée par le boulot. Un coup d'oeil à la pile des "à faire avant la fin du mois", et me voilà reparti pour un tour. Y de l'actu qui se prépare pour la rentrée, en plus, entre l'intégrale Crusades , puis le Burton , puis enfin, un peu plus tard,  Apocalypses . Sans parler des nombreuses traductions qui encombreront bientôt les étals des libraires. Mais bon, j'aurai au moins mis cette semaine à profit pour lire tranquille, sous un parasol, en m'emplissant les poumons des fragrances de la campagne. Et j'avais gardé tout exprès pour ma semaine de vacances le  Druide de mon vieux camarade Olive Péru. J'avais envie de me le lire tranquille, à la fraiche, quand j'aurais eu nettoyé mon emploi du temps de tous les espèces de congères qui en bouchaient l'horizon. Ça faisait plusieurs mois que je me disais : ce sera

Insérez ici une bordée de jurons obscènes

Aaaaah, les vacances, le farniente, le doux abandon, après un mois de juillet et un début Août qui avaient été très, très chargés. Mais les gros boulots à finir ont été finis, expédiés, bouclés. Et donc, je m'accorde quelques jours en famille, au fin fond de la cambrousse, peinard, à tester des spécialités locales. J'ai pris une clé USB avec les boulots en cours, juste au cas où, histoire de pouvoir réagir s'il y a un pépin ( Apocalypses est à la maquette, autant que je puisse répondre aux questions de l'éditeur s'il y a le moindre souci), mais bon, l'expédition des affaires courantes, c'est dix minutes au mail le matin, et douze le soir, et la vie est belle. Oh, tel éditeur pour lequel je fais des traductions toque, mais juste pour me dire que cette fois il m'envoie un peu en avance le PDF à traduire, au lieu de le faire en retard comme pour chaque tome, systématiquement, de telle série sur la VF de laquelle j'officie. Rien d'urgent, mais je

C'est la fin du fin ! (ou l'inverse)

Vous l'aurez noté, ça fait quelques jours que je ne vous ai pas asséné mes désopilantes (ou horripilantes, c'est selon le degré d'appréciation que vous me portez, bande de canailles) vaticinations sur l'air du temps, la vie, l'univers, le reste. Des vacances éventuelles ne sont pas en cause. Très loin de là. Je viens de passer la semaine à jongler entre la traduction du tome 2 de Batman : Knightfall (un gros paveton de plus le 300 pages) et le bouclage d' Apocalypses ! une brève histoire de la fin des temps , la fracassante monographie que publieront les Moutons électriques juste avant la fin du monde. Histoire que vous soyez préparés et qu'on ne vous fasse pas pendre des messies à des lanternes. On ne sait jamais. Bref, ça ressemblera à ça : Sobre, élégant, et pas du tout printanier, inutile de dire que j'adore la couve du toujours excellent Sébastien Hayez, à qui l'on devait déjà celle de Mythe & Super-Héros, toujours en vente dans