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Articles

Affichage des articles du 2015

Considération de dernière minute

La presse emploie le mot "tacler" à tout bout de champ. Comme je ne m'intéresse absolument pas au football (juste assez pour savoir que "tacle" est un terme footballistique, et encore, uniquement parce qu'un personnage d'une BD lue jadis se vantait d'être le "meilleur tacle de l'équipe de Manchester"), je n'ai pas une idée précise de ce à quoi ça peut correspondre ou ressembler. Bon, le contexte des manchette en "tacle" fait que j'ai bien compris, depuis le temps, que c'était un truc pas cool. Mais en fait, je m'en fous un peu. Parce que j'ai décidé d'appliquer l'arithmétique de base au phénomène. Le match qui a réuni le plus de téléspectateurs ces dernières années dans ce pays a fait un score de 16,9 millions. Dans un pays de 65 et quelques millions d'habitants, ça en fait un divertissement ultra-minoritaire, il va falloir que les gens s'en rendent compte et cessent de nous bassiner a

Et année, elle vécu ce que vivent les années... Le temps d'un an

Bon, c'est pas pour dire, mais 2015 m'a l'air mal partie pour passer l'hiver. Plus inquiétant, c'est l'hiver lui-même qui risque de ne pas passer l'hiver. Tant mieux, vous me direz, ça réduit ma facture de chauffage, mais quand même. Bon, en tout cas, bon réveillon à tous et à l'année prochaine pour de nouvelles aventures !

Hannibal relecteur

Je suis à fond dans la dernière ligne droite des relectures de mon roman. Et j'en chie. Des homards. Faut dire que je me suis mis tout seul dans un vilain traquenard : après avoir envoyé mon premier jet à l'éditeur, j'ai commencé à le remanier. Et quand mon éditeur m'a renvoyé mon texte décoquillé et mis en forme... Il a fallu que je reparte de son fichier pour les corrections finales. Sauf que j'avais fait plein de corrections, une foultitude de corrections, une montagne de corrections et d'ajouts... Dans mon propre document. Résultat, faut que je reporte tout ça dans le doc de l'éditeur, qui sinon va me faire les gros yeux et il aura bien raison. Mais comment cannibaliser mon doc sans cochonner le sien ? Heureusement, j'ai découvert la fonction de comparaison des versions de Word. Je connaissais pas. D'autant que je n'utilise plus Word depuis des années, vu qu'il s'agit de ce genre de logiciel tentaculaire dont invariablement cha

Iron Sky 15

Je constate atterré la situation en Corse. Elle a l'air de surprendre, mais si l'Histoire nous a appris quelque chose, c'est bien que de Bonaparte à Tibéri, ce sont des margoulins mafieux inassimilables, une cinquième colonne qui gangrène notre belle démocratie qui n'avait pas besoin de ça, déjà qu'on a les émigrés de deuxième génération hongrois et catalans genre Sarkozy et Valls sur le dos, la France n'a pas vocation à ramasser tous les dingos du monde, quand même. D'ailleurs, la déchéance de nationalité, ça marche, pour les Corses ? Mais allons voir si l'herbe est plus verte dans d'autres pays... Genre en Amérique, pays des braves et de la liberté, où le droit de porter une arme est constitutionnel et défendu bec et ongles. Sauf, visiblement, quand on est jeune et noir. Là, des blancs nettement moins jeunes font usage de leur propre droit à porter des armes en remédiant à la situation d'une façon expéditive, mais visiblement légale, puisqu&#

So hotte

On m'a fait remarquer dernièrement que je me faisais un peu rare. Bon, l'année s'est terminée sur les chapeaux de roue en termes de boulot : des traductions, la réalisation du deuxième chapitre de Projet Tentacules (c'est pas le vrai titre, hein) (au passage, si quelqu'un sait à quoi ressemblait Halloween en 1926, et si même ça se fêtait, n'hésitez pas à me tenir au jus), les relectures d' Eschatôn Diakonoï ... Bref, je chôme pas. Et puis bon, vu que maintenant, rien que le fait d'éternuer de travers peut tomber sous le coup d'une accusation d'apologie du terrorisme, je me méfie de ce que je raconte. Du coup, je vais parler de mes dernières lectures du mois écoulé. Si ça se trouve, ça vous donnera des idées pour les cadeaux de dernière minute aux copains. Enfin mis le nez dans le bouquin de Gleick sur la Théorie du Chaos . C'est un classique, dont tellement d'éléments ont été diffusés par ailleurs que j'avance en terrain relati

Polémique, mique-mique-mique

Plus le temps passe, plus je me rends compte que les ouvrages de controverse historique me gonflent. Ce n'est pas la première fois que je me fais la réflexion, mais quand je fais des recherches pour un projet ou un autre, il arrive que je me retrouve d'un coup sur des sables mouvants conceptuels, sur des terrains où les historiens s'entre-étripent gaillardement. Et ce dont j'ai besoin, quand je mets le nez dans des bouquins (donc des choses conçues pour rester, n'en déplaise aux éditeurs qui fonctionnent à coups de "coups"), ce n'est pas forcément de certitudes, non, mais au moins d'un état des lieux de la connaissance. Si la connaissance est mouvante, alors d'un état des lieux de ces mouvements, d'un exposé synthétique séparant les faits connus et leurs interprétations possibles. Au pire, que la thèse hétérodoxe soit donnée avec ses clés (et la comparaison avec une éventuelle thèse dominante) et ses sources. Le fait que les tenants de

Elections, piège à quoi, déjà ?

Le résultat des dernières élections a atterré pas mal de gens dans mon entourage. Et en fait, c'était tellement prévisible que du coup j'ai un peu haussé les épaules. Ce qui est atterrant c'est surtout la pantomime des excités, qui sent le réchauffé un peu comme des raviolis dans un relais routier en déroute. En plus, quand on décrypte les chiffres, on s'aperçoit qu'en vrai, le premier parti de France, c'est encore l'abstention, avec plus de 50%. Si ça se répercutait dans les assemblées, la chaise vide y serait majoritaire, joli symbole quand même. De plus, quand on regarde en valeur absolue, en nombre de voix, on s'aperçoit que le vote FN est relativement stable, donc que le déferlement n'est qu'un mirage statistique et que le gros problème, c'est la capacité des autres partis à démobiliser leur propre électorat. Du coup, tous les discours du genre "c'est un cri de colère" tombent d'eux-mêmes. Ce sont juste les mêmes

Dernière minute !

Alors que j'étais allé pisser après avoir posté le précédent texte, j'ai eu une illumination qui a fait chboum dans ma tête. Je vous explique mon plan diabolique. Appliquons jusqu'au bout ce théorème de Sarko. "Quand on regarde des images djihadistes, alors on est un djihadiste". Eh bien nous pouvons vaincre à présent les djihadistes. Et à plate couture. Tarir leurs sources de recrutement. Il suffit de rediriger tous leurs sites vers des images de Gilbert Montagnié. D'un coup, ils seront piégés : ils ne pourront plus jamais regarder d'autres images djihadistes. En plus, le Gilbert, il est testé et approuvé par de grandes marques de Sarko, parait-il, donc c'est complètement... Je sais pas complètement quoi, mais en tout cas ça l'est complètement. Mais si Sarko a raison, alors mon plan est imparable. Imp-utain-de-rable. Je suis un génie, merde. Filez-moi un Prix Nobel de la Paix. Bon, par contre, faudra prévoir des distributions de B

Etat de Droite

C'est intéressant, cette notion de "quand on regarde des sites djihadistes, alors on est un djihadiste"* brassée par notre ex Lider Minimo (qui a perdu une occasion de se taire aussi en disant que de son temps, y avait pas d'attentats : je ne sais pas comment il compte Merah, du coup). Parce que dans l'état policier qui se profile à l'horizon (et dans ma région, les trois partis annoncés comme en tête aux prochaines élections, c'est LR, PS et FN**, donc que des gens qui sont sur la même ligne, au fond, côté état policier) (ce qui me donne déjà une liste de gens pour lesquels je ne voterai pas, n'est-ce pas merveilleux ?) on peut se doute que l'automatisation de la surveillance des réseaux va monter d'un cran. Et donc qu'il faudra que j'explique aux messieurs casqués et bottés et probablement malaimables (si l'on en croit les témoignages qui commencent à circuler sur les perquisitions en mode stormtroopers et la répression des mani

De l'air !

Il y a des moments comme ça où le bazar d'un monde extérieur en voie de nazification rapide conduit à se bunkeriser un peu et à se réfugier dans le travail. Le travail, c'est par exemple la phase de relecture intensive d 'Eschatôn Diakonoï , mon premier roman qui sortira en juin prochain chez les Moutons électriques. Et par les temps qui courent, comme il y est fortement question de fanatisme religieux (et d'instrumentalisation de celui-ci), faut en fait que j'avance à petite dose. Du coup, je me remets à la traduction. Et en fait, c'est pire. Dans un album traduit au moment des attentats, il est question d'un… D'un attentat. Dans une crèche. De quoi bien foutre le bourdon. Pas grave, passons à un autre truc, un autre bouquin, ça me changera les idées. Là, il a une scène de funérailles. Où ça pleure beaucoup et où ça s'engueule en cherchant des responsables. Bien, bien, bien... Bon, y en avait qu'un épisode, de celui-ci. Qu'est-ce qui res

Wilkommen zu Frank-Reich

Je ne suis pas resté silencieux, ces quinze derniers jours, c'est juste que je foutais au panier mes notules écrites sous le coup de l'émotion à mesure que je les écrivais. Mais là, je m'interroge. Si je m'étais couché en rentrant de Paris il y a quinze jours (j'y avais passé la journée pour des rendez-vous que j'avais trop remis et pour voir un dessinateur qui coinçait sur un projet), et que je ne m'étais relevé qu'aujourd'hui, j'aurais sans doute l'impression d'être dans la peau du grand-père de la femme de Louis de Funès dans Hibernatus (on a les références qu'on peut) (mais c'est ça, la grandeur de la culture populaire française, oui Monsieur). Outre le choc du massacre (et ma tentation première qui était de bouffer de la charcuterie et de boire du pinard en matant des vidéos de Dita von Teese) (ou tout autre plaisir aussi simple que pas recommandé par les barbus), je serais sans doute épaté de voir autant de drapeaux par

Back in the action again

Ayé, revenu d'Antibes, où j'ai été faire ma conférence sur les Villes rêvées des comics , une promenade dans tous ces lieux imaginaires, comme Gotham et la Latvérie, ou contaminés par un imaginaire, comme le New York où se dresse fièrement le Baxter Building. J'y ai été très bien accueilli et ça s'est très bien passé. Bon, faut que j'arrête de vouloir faire l'exhaustif, ça fait salement déborder du timing, par contre. Et ça m'a permis de découvrir Antibes, ville que je ne connaissais pas du tout, et donc le vieux quartier est vraiment très agréable. Et merci au patron de la Storia, rue Dugommier, qui m'a accueilli juste après la conf pour une platée de gnocchi au gorgonzola qui vaut le détour. Son gorgonzola est tout simplement une tuerie, je recommande vivement. Avant de repartir le lendemain matin, j'ai croisé des marathoniens. Y avait apparemment un marathon entre Nice et Cannes. Et après avoir croisé des tas de gens en ville portant les short

Le soleil vu de près

Je suis très impressionné par cette vidéo de la Nasa, des visions des turbulences solaires en gros plan. Esthétiquement, c'est épatant. Alors y a tout un retraitement de l'image à la clé, et ça nous renvoie à ce que je disais l'autre jours sur la représentation artistique de la science, mais là, justement, ce qui m'impressionne le plus, c'est la puissance visuelle brute du truc. Foutez ça en plein écran et tapez-vous vous aussi votre trip David Bowman. Et sinon, rendez-vous demain chez Pulp's pour la dédicace des Dieux de Kirby !

Droit d'inventaire

Vous avez peut-être remarqué sur le côté de ce blog une liste de liens. Ils pointent vers des articles que je rédige avec une absence de régularité qui dépasse l'entendement pour le compte du site Comics Sanctuary . Si globalement ils traitent essentiellement de comics (vu la nature du site en question), ils dérapent assez souvent sur la pop culture en général et mes fixettes mythologiques ainsi que mes court-circuits conceptuels habituels. Je me suis dit que ça pourrait vous intéresser de savoir un peu plus de quoi il retournait, et en voilà une petite présentation rapide, du plus récent au plus ancien : Super-saiyan irlandais En listant dernièrement un bouquin sur la mythologie celtique, je suis retombé sur une description de la fureur guerrière de Cuchùlainn, grand héros épique irlandais. Et là ça a fait tilt, je me suis dit "oh putain merde, en fait c'est un super-saiyan". Et l'article s'est écrit tout seul, du coup. Totoro Tout le monde conn

Des-Accor de principe

Je reste profondément dubitatif de cette nouvelle : le POPB, alias Bercy, cette espèce de grosse pyramide verte derrière la Gare de Lyon, va changer de nom pour devenir l'Accor Hôtels Arena. Alors déjà, le coup de mettre côte à côte le mot français Hôtels et le mot anglais Arena (même s'il est issu du latin) me semble profondément idiot. Parce que la structure de la nouvelle dénomination est profondément anglaise. Alors tant qu'à faire, autant aller au bout du truc et virer le circonflexe. Là, c'est le cul entre deux chaises, et le cul entre deux chaises d'un gradin de palais omnisport, c'est chiant et ça fait mal au cul, surtout si la rencontre s'éternise. Mais ça, à la limite, c'est de la pinallerie, du branlage d'accent qui court le risque de me faire surtout passer pour un obsessionnel du détail à la con. Ce que je suis aussi, c'est vrai, d'accord. Mais bon. Le vrai problème, c'est que ça vient alors que le truc est ouvert depuis

Quand on Nem, on ne compte pas (proverbe Chinois, tendance buffet à volonté)

C'est en faisant un peu de paperasse que je me suis retrouvé en situation de compter le nombre d'albums que j'avais pu traduire. Eh bien on a passé la barre des 300 en cours d'année, j'ai l'impression. Ça fait tout drôle, quand on y pense. Et accessoirement une moyenne de 20 par an. Ma moyenne de création d'album, sur ma même période, est de 1 par an. Ça fait tout drôle, calculé comme ça. Au palmarès des séries que j'ai le plus traduites, on trouve Batman, Spawn, Star Wars et The Boys, à peu près dans cet ordre.

Planning

Bon, vu que ça se précise, je refais le planning des prochaines interventions et dédicaces : On m'a posé la question plusieurs fois cette semaine : je ne suis PAS à la Comicon. Y avait un truc de prévu avec un libraire, mais ça a été annulé. Et j'y aurais bien été faire une conférence, mais je ne suis pas expert en youtube et réseaux sociaux, je croyais que c'était une convention de comics, moi. Bref. Par contre, vendredi 6 novembre à 17h00, je devrais dédicacer Les dieux de Kirby chez Pulp's , rue Dante à Paris. Venez nombreux. Samedi 7 à 16 heures, c'est à dire le lendemain, je donne une conférence à la médiathèque Albert Camus d'Antibes, sur le thème Les villes rêvées des comics. Il est possible qu'il y ait une dédicace avant, ça reste à préciser. Dans le doute, amenez vos bouquins à la conf, je ferai un grigri dedans. Le dimanche 6 décembre, je participerai à une table ronde sur la traduction au Salon des Ouvrages sur la BD , aux Blancs Manteaux

Espace, frontière de la photographie

Je suis un peu gêné de voir que de plus en plus, dans les articles annonçant des découvertes ou des avancées en astronomie, la part belle soit faite aux "interprétations d'artiste", et que les sources visuelles ne soient pas tellement accessibles. Pas plus tard qu'hier, je suis tombé sur un article parlant d'un couple d'étoiles, des géantes bleues dans un des Nuages de Magellan. Elles se sont tellement rapprochées qu'elles sont en train de fusionner. Le fait est, je suppose que la détermination du comportement des deux étoiles s'est fait par calcul (sans doute avec une histoire d'effet Doppler), parce que même Hubble a du mal à discriminer l'image. Mais ce qui est mis en gros, dans l'article, c'est ça : Image spectaculaire s'il en est, mais qui relève de la création artistique (informée par la science, comme le trou noir d'Interstellar) plus que de l'astronomie à proprement parler. Pour trouver l'image source (e

Le retour du futur

Ah, il serait temps, si je puis dire. C'est officiel, nous sommes dans le futur puisqu'on est le 21 octobre 2015. Franchement, ça tombe bien parce que le présent, j'en avais un peu ma claque, à force. Et le court-termisme de tout le monde, ces derniers temps, il ne faisait qu'amplifier cette sensation désagréable de présent, je ne sais pas si ça vous fait ça aussi. Quand on écoute ceux qui devraient penser large, avoir le regard rivé sur les lendemains, préparer l'évolution et tout, on voit que leur horizon s'arrête à 2017. Et qu'il sera toujours temps à ce moment-là de passer à la suite. Dans le boulot (tous les boulots), c'est pire. C'est tout, toujours plus vite, toujours plus tôt, et sinon ça devient tout de suite obsolète comme l'iPhone 4 que les gens faisaient la queue pour l'avoir avant les autres. Bon, les voitures volantes, c'est bon, on en a fait notre deuil, puisqu'on sait depuis l'an 2000 et les pubs IBM nous

Les gars de la Marine

Ce que j'aime bien, avec la Gauche, c'est qu'il y a souvent un responsable de Gauche qui parvient à synthétiser en une phrase simple tout ce qui me fatigue terriblement dans la Gauche telle qu'elle se pratique aujourd'hui (en dehors du fait que Cahuzac y ait mis tu pognon, à gauche, ou que la conscience sociale du PS y ait passé l'arme. à gauche aussi). Celui qui s'y est collé, cette semaine, c'est Julien Dray. Il est bien, Julien Dray, pour ça. Il arrive toujours à mettre le doigt où ça fait mal. Souvent sans le faire exprès, à la Pierre Richard, mais quand même. Là, il a eu cet aveu magnifique : «Si la gauche n'est pas capable de faire barrage au FN, à quoi sert-elle?» Paf. Comme ça. Cash. Donc, si on le comprend, ce à quoi sert la Gauche, c'est à faire rempart aux Autres. Un peu comme la garde de nuit dans le Trône de Fer , mais sans le vieil aveugle rigolo et les peaux de bêtes (et puis DSK et Hollande, avec le vœu de chasteté des garde

Planning

Bon, c'est pas tout ça, mais faut que je fasse quelques annonces. Samedi 17, à 15 heures, je serai sur Europe 1, dans Qui Vive , l'émission de Raphael Enthoven. On y causera de Blade Runner, sous l'angle symbolique et philosophique. Dimanche 25, j'aurais dû être à la Comicon en dédicace, mais ça a capoté. Tant pis. Du coup, il est peu probable que j'aille trainer à la Comicon. La semaine suivante, je devrais dédicacer Les dieux de Kirby chez Pulp's, rue Dante à Paris. Je vous reconfirme ça d'ici-là, dès qu'on est calés sur la date et l'heure. Samedi 7 à 16 heures, je donne une conférence à la médiathèque Albert Camus d'Antibes, sur le thème Les villes rêvées des comics. Il est possible qu'il y ait une dédicace avant ou après, ça reste à préciser. Dans le doute, amenez vos bouquins, je ferai un grigri dedans. Le dimanche 6 décembre, je participerai à une table ronde sur la traduction au Salon des Ouvrages sur la BD, aux Blancs Mantea

"Brûlant dans les flammes ardentes d'Orques"

Dans mon rêve de cette nuit, j'étais ligué avec Gandalf et Saroumane pour combattre une invasion d'orques. Pas ceux du Mordor, les types verdâtres et dégueux, non. Les autres. Genre sauvez Willy, les baleines* maquillées en pandas. Ces orques-là. Comme souvent, en rêve, ça n'avait aucun sens. Les orques infestaient un lac de montagne, et via des rivières souterraines, s'étaient répandus dans tous les plans d'eau des alentours. Les magiciens m'avaient demandé de servir d'appât, et donc je cavalais au bord de l'eau, poursuivi par un banc d'énormes cétacés (et je ne sais pas quelle taille ça fait en vrai, une dent d'orque, mais en rêve c'était balaise, à faire se chier sous lui un tyrannosaure de calibre moyen). Je m'enfonçais toujours plus profondément dans la montagne, à l'intérieur de la forteresse secrète parcourue de canaux, attirant à ma suite toujours plus des bestiaux en furie. Puis j'entendis une voix majestueuse se réve

Mutualisation militaire, et roubignoles de l'être aimé

J'ai tendance à regarder les panneaux publicitaires, quand je prends le train. Ça me permet à peu de frais de me gausser de la nouvelle comédie musicale à la mode ou de la nouvelle campagne pour un burger-encore-plus-meilleur-dépêchez-vous-tant-qu'il-en-reste. Et puis là, il y avait des affiches pour une mutuelle complémentaire de l'Armée. Qui m'ont sérieusement interpelé. Parce qu'elles posent question, ces affiches. En tant que telles, je veux dire. S'il s'agit d'une mutuelle de l'Armée, réservée aux militaires, n'est-il pas plus facile et plus efficace de cibler la pub au lieu de la mettre dans des gares, sur une ligne qui ne passe à ma connaissance par aucune ville de garnison ? C'est du pognon foutu en l'air, et à la place des adhérents, je ferais la gueule. Ou bien, avec la libéralisation du secteur et le fait que les mutuelles complémentaires deviennent bientôt obligatoires (d'une certaine façon seulement : c'est la

Kirby's here !!!!

Jacob Kurtzberg (1917-1993), dit Jack Kirby est l’un des créateurs les plus importants dans le domaine des comic books américains. Il est à l’origine d’une grande partie des personnages qui alimentent la vague de films consacrés aux super-héros : il a créé, avec Joe Simon, puis Stan Lee, les Avengers, les X-Men, les Quatre Fantastiques, Captain America, Hulk, Ant Man, Thor, le Surfer d’Argent... Et il insuffla à ces personnages une énergie qui lui était propre en faisant éclater le cadre de la bande dessinée américaine, en assumant totalement la part de démesure épique du genre. Géants stellaires, dieux cosmiques et puissances de l’espace sont des motifs récurrents et structurant de son œuvre. En une vertigineuse échelle de Jacob allant de l’humain trop humain jusqu’au dieux créateurs d’univers, Alex Nikolavitch révèle dans cet essai de mythologie comparée les grandes lignes de forces et les systèmes présents dans l’oeuvre de Kirby. Il démontre que Jack Kirby est le créateur d’un

Chez Paulo, c'est trop beau

Un petit déplacement éclair à Paris m'a conduit à prendre le RER. C'est une information qui n'a en soi, je suis le premier à le reconnaître, aucune espèce d'intérêt. D'autant qu'on n'est ni sur fèces-bouc, ni sur Imstramgram. Ce qui est intéressant (en fait non, mais je fais un effet purement rhétorique, là) (genre une espèce de buildup  tout pourri qui ne trompe personne, et pas même moi), c'est de regarder les gens. Genre par exemple ce que lisent les gens. La jeune fille bien sous tout rapport plongée dans un Harlequin. Ou un Barbara Cartland. Ou un Danielle Steel. Vous voyez le truc, quoi, un de ces bouquins de poche à la couverture blanche et rose saumoné juste ce qu'il faut pour avoir l'air romantique et faire rêver (en tout cas faire rêver les gens que le rose saumoné fait rêver) (moi il me fait rêver dans l'assiette, pas en couverture). Elle était complètement absorbée par le machin. Et puis son téléphone portable a sonné et elle

Chorizo c'est beau la vie, pour les grands et les petits

De temps en temps, il faut ravitailler. C'est à dire aller un peu plus loin que le marché des quais ou que la supérette du coin. Et donc aller dans un de ces temples de l'hyperconsommation que sont les magasins Michel-Edouard, Cercle-de-jeu, Croisement ou Aupré. Et donc, ayant reçu dans ma boîte aux lettres un prospectus détaillant quelques promotions alléchantes chez l'un de ces grandistributeurs-qu'ils-sont-méchants-ils-oppriment-les-paysans, et constatant que que les placards se vidaient (et qu'il me fallait du pécul, de la lessive et autres denrées de première nécessité), j'ai couvert la distance qui me séparait de ce lieu de perdition. Lots de yaourts, paquets de café et tranches de lard font partie de l'ordinaire de ce genre d'expédition. Tout comme les tablettes de chocolat. Non, je n'arbore pas un ventre d'Apollon (le mien est plutôt modèle Dionysos, pour situer), mais il y a des filles de tous les âges à la maison, et si je n'ai

Enter the professor

Bon, ayé, j'ai donné hier mon premier cours de bande dessinée. Entendons-nous bien : des ateliers BD, j'en ai donné quelques uns dans diverses écoles et collèges de la région, mais là, la MJC de ma ville m'a embauché pour donner un cours hebdomadaire sur les principes de la BD, et c'est pas du tout le même sport, du coup. Le truc s'est décidé au printemps dernier, on a mis en place avec la structure les conditions de l'opération, et depuis hier, c'est parti. Toutes les semaines, je vais inculquer des notions de narration, de découpage et de construction du récit à des élèves de 7 à 77 ans ou presque (en fait, l'amplitude totale est plutôt d'une quarantaine d'année, ce qui est déjà pas mal et m'oblige à un grand écart permanent sur les notions abordées). En arrivant hier, je me chiais positivement dessus de trac. Et en fait y avait que des élèves sympas, attentifs, et même studieux. Du coup c'est passé d'une traite, on a abordé p

Passez en bande son The Wall à fond les ballons

Okay, j'ai compris, c'est terminé, j'arrête. J'en fais le serment solennel, je ne foutrai plus les pieds dans les réunions d'information de début d'année dans les écoles. En général, elles sont passées à énoncer les mêmes platitudes ("c'est l'année la plus déterminante" -les dix qui avaient précédées l'étaient déjà, dans les bouche des proviseurs- ou "là, ils faut qu'ils se mettent à vraiment travailler, ils ne peuvent plus fonctionner sur des acquis" -répété en CM2, 6ème, 4ème, 3ème, seconde et maintenant première-). Ça, encore, pourquoi pas, c'est la nature de l'exercice, et la langue de bois scolaire (sur le même rang du "je n'ai jamais vu une classe aussi dissipée de toute ma carrière", répété par tous les profs à 80% ou 90% des classes, ce qui pose un intéressant problème statistique). Passons sur le fait qu'un lycée se piquant d'enseigner l'art et le design ne devrait pas faire ses

Franc du collier

Une fois n'est pas coutume, je vais peut-être donner raison à Marine Le Pen, qui vient de rouvrir un dossier très douloureux. Elle a en effet comparé la situation actuelle avec les "migrants" (je trouve gênant ce terme, et je ne suis pas le seul : il dédramatise délibérément la situation de ceux qui sont avant tout des réfugiés) à ce qui s'était passé sous nos latitudes au cinquième siècle de notre ère, à l'époque de ce qu'on a appelé les "invasions barbares" et que nos voisins Allemands, qui ont l'air de s'y connaître appellent Völkerwanderung , ce qui signifie "migration des peuples". Parce que rappelons-nous exactement ce qui s'était passé et revoyons l'action au ralenti : un peuple avait débarqué sous prétexte de bosser (les chefs de tribus prenaient aux gallo-romains les boulots dont ils ne voulaient plus parce qu'ils les trouvaient sales et mal payés, genre à l'époque gouverneur de cité ou général de légion)

Le faux crossover, c'est le mashup de la BD

Tiens, en mettant de l'ordre, j'ai retrouvé un truc bien idiot, une planche réalisé pour un premier avril où nous avions réussi pendant deux ou trois heures à faire croire au monde qu'il y aurait un crossover entre Star Trek Next Gé et Predator . L'objet du délit

Tradition du traducteur

Longtemps que je n'avais pas fait un point sur mes traductions qui sortent. Autant le faire maintenant : Fantastique Jobs ! est une bio illustrée du fondateur d'Apple. Un peu hagiographique, mais sans nier pour autant les travers du bonhomme, et plutôt bien foutu et pas mal contextualisé. Et c'est chez Fayard. Chez Glénat, Lazarus - Tome 02  nous raconte la suite des déboires de Forever Carlyle, bras armé de sa famille, dans un futur trop crédible pour ne pas être dérangeant. Urban sort le mois prochain Trees, Tome 1 . C'est du Warren Ellis, donc c'est bien. C'est du Warren Ellis sur un sujet de SF, donc c'est intelligent. On ne sait pas encore où il va avec tout ça, mais ça donne bien envie de le suivre. Toujours chez Urban,  BATMAN et ROBIN tome 3 est sorti le mois dernier, tout comme le Flash Tome 3 , et c'est du bon super-slip bien distrayant. à propos de super-slips, Panini réédite THE BOYS T01  et c'est l'occasion de vous y mett

Dépité de devoir débiter

Je parlais l'autre jour d'un média participatif débitant la communication en tranches de 140 caractères, et j'ai découvert depuis la joie sans mélange des contorsions typographiques qu'implique cette limite dès lors qu'on veut faire une phrase. C'est l'occasion, je crois, de vous causer ici-même et non pas là-bas de mon roman, sur lequel je bosse depuis plus d'un an maintenant. Si je devais le débiter en touites, il m'en faudrait 2858 pour le balancer sur le réseau. Mais je vous rassure, on n'en est pas encore là. Parce que quand il sera fini, il en faudra entre 3500 et 3600, rien que ça. Bon, comme vous êtes gentils, je vous en mets pour 14 touites : Les venelles étaient tortueuses et en pente, et Wangen trébuchait plus qu'à son tour, rattrapé à chaque fois par un gantelet de métal lui broyant l'épaule pour le remettre debout. Ils traversèrent une rue plus large, tout en bas, dont le caniveau central recueillait toutes les eaux d

Power of the 140

Bon, ben voilà, j'ai sauté le pas : me voilà titulaire du compte  @ Nikolavitch  sur Touitaire. J'ai à peu près aucune idée de comment ça marche (mais bon, si Nadine Morano et Nabila y arrivent, c'est que ça doit pas être d'une complexité démentielle). Par ailleurs, j'avais même pas fini de m'inscrire que le bazar me réclamait mon numéro de téléphone et l'accès à mon carnet d'adresse. J'ai failli l'envoyer se faire foutre, parce que je trouve ça quand même outrecuidant (marrant qu'outrecuidant soit la dernière survivance du verbe cuider, qui est complètement sorti du lexique en moins de cinq siècles). Et puis j'ai vu qu'on pouvait zapper cette phase. Sinon, ma grande aventure touitairesque se serait arrêtée là. J'ai mis en suivi deux ou trois comptes de potes et d'auteurs dont je savais qu'ils touitaient, et à partir de là, vogue la galère. Et donc, si vous voulez suivre mes vaticinations en 140 caractères, vous savez

La citation du jeudi

Jon Stewart (celui de la télé qui a été remplacé par un noir*, pas le noir de la BD qui remplaçait Hal Jordan) explique pourquoi il arrête le journalisme satirique politique : “ Watching these channels all day is incredibly depressing. I live in a constant state of depression. I think of us as turd miners. I put on my helmet, I go and mine turds, hopefully I don’t get turd lung disease. ” Ce qui traduit veut dire approximativement : " Regarder ces chaînes toutes la journée est incroyablement déprimant. Je vis dans un état de dépression perpétuelle : je nous vois comme des mineurs de merde. Je mets mon casque, je descends dans la mine pour aller y chercher de la merde, et j'espère que je choperai pas une merdicose du poumon. " Si vous ne savez pas qui est Jon Stewart, c'est trop tard. *Accessoirement, j'aime beaucoup l'humour de Trevor Noah, le remplaçant en question. Ses sketches sont à hurler de rire, et essayez de choper l

Doctus cum libro

Je viens de me souvenir que j'avais promis de causer de mes lectures de vacances. Donc avant que le mois d'Août soit fini, il est peut-être temps que je m'y mette. Et avec les voyages en train, les soirées pastaga-moustiquaire, les nuits où il faisait trop lourd pour roupiller et les après-midi de crise de flemme (ou de panne d'inspiration), j'ai fait un peu le plein. Et comme d'habitude, ça aura été du vrac, de l'éclectique et une espèce de foutoir. Aventuriers des Etoiles , de Roland C. Wagner, est un recueil de deux romans de space op' se déroulant dans le même univers, un univers foutraque avec des personnages hauts en couleur (le pilote d'élite est bleu, par exemple). C'est ressorti chez Hélios, la petite collection de poche des Indés de l'Imaginaire (le collectif dont font partie nos amis les Moutons électriques), tout comme La Voix du Feu, d'Alan Moore, lu juste avant les vacances (ça aussi, c'est foutraque, mais pas du to