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Affichage des articles du novembre, 2017

Inspiration, conspiration

Encore une rediff, un papier qui date d'une douzaine d'années, avant d'ailleurs que je me mette à faire commerce de complots divers dans mes BD et que je devienne même consultant en sectes apocalyptiques pour des copains auteurs. Il est assez marrant de voir comment fonctionnent les conspirations planétaires dans les comics. Prenons, par exemple, complètement au hasard, le Club des Damnés dans les X Men (en fait, pas du tout au hasard : je viens de me relire une palanquée d'épisodes des X Men de la grande époque Claremont/Byrne). Vu de l'extérieur, le Club des Damnés est une version un peu olé-olé du Lion's Club ou du Rotary, un truc de riches qui se retrouvent entre eux et soulagent leur conscience par des bonnes oeuvres. Mais dès qu'on gratte le vernis, on s'aperçoit qu'au centre du bidule il y a un Cercle Intérieur qui s'apparente aux Illuminati, un complot visant au contrôle du monde par des pervers assoiffés de pouvoir. Et l'é

Pika-pika !

La petite avait mis un dessin animé qu'elle affectionne, Winx , un truc produit en Italie avec des sorcières/fées un poil vulgos qui balancent des super-pouvoirs dans tous les sens tout en essayant de régler leurs peines de cœur. Elle kiffe ce truc, et je soupçonne sa grande sœur (qui kiffait la même série lors de sa première diffusion, y a un paquet d'années) de lui avoir transmis le virus. Quand on le regarde de près, le truc semble une réinvention européenne du concept japonais de Magical Girls, c'est à dire des super-héroïnes en jupettes, avec des problèmes de jeunes filles normales quand elles sont en civil, et qui sauvent le monde quand elles sont en uniforme. Graphiquement, c'est beaucoup trop anguleux pour évoquer l'original, hormis quand on voit les grands yeux brillants des donzelles. Pour le reste, ce démarquage crée son propre langage graphique et sa propre dynamique. Mais chassez le naturel… Il y a un motif à l'origine très japonais qui ressur

El programmo

Alors, je passe vite fait vous mettre au courant de mes prochaines frasques. Samedi prochain, le 25 novembre, donc, j'irai trainer de la semelle et du stylo aux Rencontres de l'Imaginaire à Sèvres. Un petit salon très sympa consacré à la SF, au fantastique et à la fantasy, avec tout un tas d'auteurs parfaitement estimables. Amoureux des belles choses, sachez qu'en plus l'invité d'honneur sera le grand Nicollet, dont les peintures au style si caractéristiques ornent un grand nombre de bouquins rien que sur mes étagères, et un encore plus grand nombre j'espère sur les vôtres (ne serait-ce que parce que vous êtes plus nombreux que moi). Outre le petit stand où j'aurai le plaisir d'abondamment cochonner les pages de garde des ouvrages frappés de mon blaze que vous voudrez bien me tendre je participerai entre 14 et 15 heures à une table ronde intitulée « L’influence de Lovecraft, 80 ans après », avec les excellents Christophe Thill, Gilles

La Tour

Ça aura été vite plié, cette rénovation. L'espèce de vieux donjon médiéval qui surplombe mon patelin a donc été rafistolé. Rien de bien violletledesque, ceci dit. Pas d'outrances dans la reconstitution. Le lieu ne s'y prêtait de toute façon guère. Ce n'est, après tout, qu'un édifice de base carrée un peu plus haut que large, quatre murs percés de meurtrières, de portes et de fenêtres entourant du… du rien. Les étages se sont effondrés il y a des siècles, avec le reste de la forteresse. Ce donjon a près de mille ans (900 et des nèfles, pour être précis). Il a été bâti, me semble-t-il, pendant les 40 années au cours desquelles cet endroit constituait la frontière entre la Francie et la Normandie (et puis la frontière a reculé et repris sa place initiale sur l'Epte). Il a vaguement, passée la frénésie de la Guerre de Cent ans, servi de péage fluvial par la suite, puis globalement à rien. Et s'effondrait gentiment depuis. Vu que le risque de se prendre u

AaaAAAM BATMAN ! (avec la voix rauque qui va bien)

Je vous en avais déjà causé, me voici consultant en Batman. Crayonné d'une illustration de David Finch réalisée dans ce cadre En effet, l'éditeur Monolith, déjà créateur de Mythic Battles et d'un jeu Conan , développe en ce moment-même un jeu de plateau avec figurines qui vous permettra de simuler les pires bastons des bas-fonds de Gotham City dans la quiétude feutrée de votre salon : Batman the Board Game . Avec des figs signées Arnaud Boudoiron Le système est une version améliorée de celui de Conan , basé sur un concept très malin d'allocation d'énergie pour chaque action, et de récupération d'énergie à chaque tour. Comme on n'en récupère pas des tonnes, cela revient à dire que le personnage peut se fatiguer à la longue et devoir reprendre son souffle. En termes de tension croissante au fil de la partie, c'est très chouette. Un coup d'œil sur la matos de jeu : Robin Oracle (un de mes persos préférés de tous les temps chez

Débarquement

Vous l'aurez peut-être remarqué, j'ai à nouveau violemment négligé ces pages depuis quinze jours. Faute d'inspiration, peut-être. Faute de m'alimenter les méninges, sans doute aussi (pas de grosse phase de documentation en cours). Faute surtout de temps et d'énergie (plein de boulot). En attendant, du coup, je vous remet une petite nouvelle de SF, une vieillerie qui a plus de quinze ans. Et j'aurai une ou deux annonces à vous faire dans la semaine. Débarquement Première publication dans Yuma 1, aux éditions Semic Un coup au but ! L’hovertank bascule sur le côté, compense de l’autre puis se redresse. Dans l’intervalle, les analyseurs tactiques ont remonté la trajectoire du missile et déclenché une riposte. L’hovertank tangue encore quand il lâche les deux traceurs, puis il se stabilise et reprend sa route. Le secteur a complètement été ravagé par les frappes orbitales. Les écrans montrent des bâtiments calcinés et des pylônes tordus.